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Un peu de legerete dans un monde de brutes....

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Un peu de legerete dans un monde de brutes.... Empty Un peu de legerete dans un monde de brutes....

Message  Papillon Lun 6 Nov - 12:41

Bon, pour attendre patiemment les quinze jours qui viennent, voici une petite histoire de princesse...Ovale bien sûr!
Au risque, une fois de plus, de me faire taxer de vieux con par certains d'entre vous pour ma nostalgie envers le rugby de papa....

La belle délaissée…

Certaines femmes sont faites pour être abandonnées, d’autres encore qui ne le seront jamais. Presque toutes aiment les hommes, quelques unes le jeu, et d’autres encore les jeux des hommes……

Il y a aussi une de ces dames sans âge, de petite vie et de grandes vertus, nymphe mystérieuse à la jeunesse éternelle, à la grande douceur.

Sa peau suave et soyeuse ondule sous les doigts, son corps a étreint plus que de raison, nombre de têtes étourdies et sanglantes se sont blotties sur son sein.

Celui qui l’intéresse n’a pas le port altier, elle ne veut aucun roi, aucun prince pas même un bourgeois. Seul le cassé, le fourbu, le meurtri a grâce à ses yeux. Il lui faut des amants à terre, couchés, salis, vaincus, magnifiques et fiers dans l’adversité.

Elle aime se pencher sur les lèvres gisantes, elle goutte avec bonheur aux baisers de sang, aux nuques ruisselantes, aux muscles meurtris, aux chevelures en bataille et à l’ivresse des prés, aux clameurs des combats.

Son désir est bucolique, ses amours étoilés, pour elle pas d’alcôve, pas de couche, pas même un drap ! C’est sous le soleil et la lune qu’elle se donne sans compter, qu’elle enlace ses galants et ranime les envies. Sa chair tendre et humide fait renaître les mortels, sa caresse est divine et pour tout dire irréelle.

Et pourtant depuis un moment, notre belle se sent seule, délaissée. Plus un soudard pour réclamer ses atours, pas un bien-aimé pour rallumer la flamme. Elle qui se donna corps et âme, elle qui fut fidèle à tous ses amours, aujourd’hui se trouve abandonnée et vieille…

Son teint est blafard, son cœur desséché. Les baumes, les onguents et autres astuces cryogéniques auront eu raison de son sort ! Car désormais elle est inutile, ne soulage plus personne. C’est dans un sombre vestiaire, au fond d’un triste seau, que gît la divine, magique, fabuleuse……..et irremplaçable « éponge miracle »

Victime des temps, ou symbole pathétique d’un sport amateur aujourd’hui défunt ! La belle « muse » de l’éternel Roger Couderc s’en est allée rejoindre ses amours aujourd’hui disparus……..Peut-être qu’un jour, un beau prince viendra à son tour, baiser les lèvres de la douce endormie……
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Message  arno Lun 6 Nov - 16:25

Un peu de legerete dans un monde de brutes.... Spongebobwg6.th

toute ma jeunesse......
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Message  arno Ven 17 Nov - 13:13

Petite philosophie du rugby
Commentaire de quatre lieux communs
par Catherine Kintzler


un article au éditions: Un peu de legerete dans un monde de brutes.... Porceh4.th


J’aime le rugby. Mais je dois commencer par un aveu : le paradoxe n’est pas que je suis une femme, mais que je n’ai jamais assisté à un match de rugby de niveau national. C’est de là que je partirai pour proposer quelques réflexions.

Mais avant, je voudrais me rattraper en racontant que je suis une des rares personnes à avoir assisté durant mon enfance, dans un village entre Ile de France et Picardie, à de nombreux jeux traditionnels de « choule ». Les rencontres avaient lieu dans ce village le lundi de Pâques. Elles opposaient non pas un village à un autre, mais les « jeunes » (célibataires) et les « vieux » (hommes mariés) du même village. C’était, sur une pâture à peu près plate mais boueuse par endroits où étaient plantés de part et d’autre deux poteaux qui me semblaient très hauts avec à leur sommet un cercle métallique obturé par un papier portant H et J, une sorte d’empoignade, en bleu de travail, pour s’emparer d’une balle ou plutôt d’un conglomérat de cuir qui avait trempé dans l’eau toute la nuit. Cela devait être très visqueux et assez compact. Il fallait lancer la balle et déchirer le papier de l’équipe adverse. Il y avait sûrement d’autres subtilités, mais je ne m’en souviens pas.

Je reviens au paradoxe initial qui me permettra d’enchaîner sur des lieux communs que je voudrais commenter. En effet c’est un problème d’assister « en vrai » sans accompagnateur à un match de rugby parce que c’est un jeu qui a besoin de commentaires éclairés. Donc la télé est très bien, parce que vous avez Thierry Lacroix qui vous explique ce qui s’est passé, pourquoi il y a une mêlée, pourquoi il y a « renvoi aux 22 mètres », etc. Et pourquoi est-ce ainsi plus que pour d’autres jeux d’équipe ? Ce sera le premier point, la première idée banale : c’est ainsi parce que c’est un jeu de pénalités.

Premier lieu commun : « Sport de pénalité »

Comprendre quelle faute a été commise est fondamental pour suivre le jeu. Non que les pénalités ne soient importantes dans d’autres jeux de balle, mais ici il y a une dimension constitutive, intérieure, de la faute. Il y a des fautes qui construisent le jeu : toute faute n’est pas nécessairement contraire au jeu. Ce n’est donc pas tout à fait juste de parler de « sport de pénalité ». La sanction n’est pas toujours une punition, on peut la jouer : une mêlée qui sanctionne une faute non seulement est une phase du jeu, mais elle peut parfaitement être recherchée par l’équipe qui commet la faute. L’exemple le plus significatif est la touche : sortir des limites du terrain n’est pas une faute à proprement parler, c’est une façon de faire progresser la conquête du terrain ou de se sortir d’une situation délicate : « trouver une touche ».

Il y a donc deux niveaux de faute : la faute qui construit le jeu, qui entre dans sa progression et sa continuité et la faute pénalisante qui nie le jeu. La dimension constitutive de la faute me fait dire que c’est un sport critique, qui fonctionne à cet égard comme la pensée pour laquelle l’erreur n’est jamais quelque chose d’extérieur. Cela me fait dire aussi que le rugby ne se joue pas dans un monde utopique où il y aurait la norme et le hors-norme séparés, non la norme s’y nourrit de sa propre transgression, comme dans la vie. Le rugby n’est pas idéaliste. Ça fait du bien.

Second lieu commun : « sport de contact » qui « se joue avec les mains »

Comparaison toujours implicite et agaçante avec le foot… Bien sûr on parle du contact entre les joueurs, mais le côté qui m’intéresse le plus n’est pas cet aspect choc « viril », c’est plutôt le contact du joueur avec la balle d’une part et avec le sol, la terre, de l’autre.
La balle ne fait pas que circuler : on la serre contre soi comme un objet chéri, cette « balle en forme d’Enfant Jésus » comme le dit Jean Lacouture1, on la pose délicatement comme si c’était un œuf avant de la taper, on est obligé de s’en dessaisir quand on est à terre, on l’écrase avec son corps pour marquer l’essai… C’est à la fois ce qu’il y a de plus près et de plus loin. Son statut est multiple.
La balle n’est pas non plus un projectile, un mobile que l’on manœuvre comme s’il était télécommandé : un « baby rugby » sur le modèle du « baby foot » est impensable. Ces choses-là, il faut les faire soi-même « à la main ». C’est ainsi que je vois la main du rugbyman : la main n’est pas simplement un organe, mais surtout un schème. Ce jeu est de ceux qu’il faut jouer « à la main » comme quand je fais un calcul « à la main ». Cela ne se joue pas seulement avec les mains, c’est du « fait main » en ce sens que ce n’est pas entièrement mécanisable.

Le contact avec le sol, le terrain : la trilogie joueur + balle + terre atteint son apothéose au moment où l’on marque l’essai - il faut « aplatir ». Rien à voir avec un sport d’artilleur, qui tire de loin un projectile : non il faut y aller soi-même de l’autre côté des buts, avec son corps propre. Alors on va me dire : il y a la transformation et le drop. Mais cela n’a rien à voir avec un tir au but : on ne transperce pas de défense avec un projectile, le buteur s’y affronte d’abord à lui-même et aux éléments.

Enfin le sol n’est pas un simple lieu d’évolution, une surface neutre de circulation, c’est un véritable partenaire où il faut prendre ses appuis. La gravité fait partie du jeu, c’est comme dans la danse.

Troisième lieu commun : « le rebond de l’ovale, c’est hasardeux »

Je le dirai autrement : l’inclusion de la contingence est fondamentale. La contingence sous diverses formes : le rebond imprévisible, le vent, le glissant, le boueux, la déchirure, les plaies et bosses… Oui tout cela peut arriver. Comment traduire cela philosophiquement ? un jeu qui inclut autant la contingence n’a pas besoin de fatalité. Tout est là, sous nos yeux, on ne neutralise pas le hasard car il fait partie du jeu et donc on n’a pas besoin d’un élément transcendant, d’une sorte de dieu extérieur, pour rendre compte de l’heur et du malheur : ce n’est pas la fortune qui fait gagner ou perdre, ce sont les circonstances ici et maintenant. On n’a besoin de rien d’autre que de ce qui existe pour jouer : la vie est compliquée et rationnelle à la fois. C’est parce qu’elle est compliquée qu’elle est rationnelle…

J’aborde là ce qui me tient le plus à cœur : il s’agit d’un sport d’immanence, qui ne suppose pas un autre monde, qui ne suppose que les forces et les éléments en présence, rien d’autre. Pas de fatalité. Du reste, le score est généralement proportionnel à la force des équipes. Cela tient bien sûr au caractère fin et varié des différentes manières de marquer : le score n’est pas « gros », il est modulable - il y a l’essai, la transformation, le drop, la pénalité… Il n’y a pas de buts mais des points, éléments dans un décompte.

D’où le caractère très différent, spécifique, du public : il vient assister à une performance, à une manière de comprendre la contingence, à une manière de répartir ses forces et de calculer. On n’assiste pas à un match de rugby comme à un sacrement. Il n’y a pas de sacré. Pas de Dieu.

Quatrième et dernier lieu commun : « les quinze », l’équipe nombreuse et diversifiée

Je le dirai en reprenant la conclusion du point précédent et en soulignant la pluralité plus que le nombre. Il n’y a pas de Dieu au rugby, pas de fortune qui fait entrer la balle dans une cage, puisque les dieux sont là, sur le stade. Rien à voir avec ce Dieu féroce, jaloux, fatigant, irrationnel, des monothéistes : non, ici ce sont les dieux de l’Olympe, ils sont plusieurs. Ils nous ressemblent, on se reconnaît : il y a le trapu qui pousse fort, le hargneux qui marche sur l’autre, le petit qui court vite, le calme qui regarde en lui-même avant de tirer, le stratège qui voit la bonne combinaison, le rusé qui extrait la balle en regardant autour de lui comme un chat qui chasse les taupes… Il y en a pour tous les talents, toutes les forces, toutes les erreurs, toutes les balourdises… Malgré l’uniformisation croissante des gabarits, ce n’est pas un sport identitaire, d’identification, ce n’est pas un sport fusionnel. Sans doute est-ce une des raisons pour lesquelles il a la faveur des femmes : le côté « troupeau d’hommes » tous pareils pas très loin du bruit de bottes y est très peu présent.
On ne se sent pas exclu.


© Catherine Kintzler
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Message  arno Ven 17 Nov - 19:31

Anecdotes et souvenirs...

-Un jour contre la Nouvelle Zélande, Jean Pierre RIVES, tout ensanglanté, est KO debout. Au médecin de service qui lui conseille de sortir il répond : "Sortir ? Et pour aller où ?

-Avant le match contre l’Australie en 1980, irrité de voir ses joueurs laisser tomber trop de balles à l’entraînement le coach néo-zélandais Eric Watson avait trouvé une méthode originale pour obliger les All Blacks à rester concentrer. Il les obligeait à se passer des briques. Moqueurs, les australiens les avaient baptisés les All Briks. Finalement les All Briks ont battu les Wallabies 26 à 10.



-Un incident unique dans l’histoire des matches internationaux au cours du match France-Irlande joué à Colombes le 14 avril 1923. Castets, le deuxième ligne de l’équipe de France est victime d’une diarrhée intempestive pendant le match. Cette incontinence inattendue désorganise le pack de France. Les troisièmes lignes Fargues, Etchebarry et Boubée rechignant à pousser en mêlée.

"A Mayol les idoles sont les avants. Les arrières ne la ramènent pas. Une fois, en stage, il y avait notre centre Repon qui m’avait cherché. Il a passé la semaine au Voltarène. C’est comme ça ici. Les petits doivent respecter les gros. Même nos trois-quart il leur manque un quart d’heure ! Aujourd’hui le rugby a changé. On n’a plus le doit de faire quoique ce soit. Bientôt il faudra entrer en chaussons pour ne pas rayer la pelouse..."

Gérald Orsoni (2ème latte de Toulon)



-Le 25 mars 1953 le Pays de Galles bat la France à Colombes. Mais à la fin du match les joueurs gallois ramènent sur leur épaules Jean Prat aux vestiaires en témoignage de leur admiration pour "Monsieur Rugby".



"Au début je ne comprenais pas trop ce qui se disait dans les vestiaires avant les matches. On parlait de combat. Mais, pour moi, le combat c’est ce que j’avais connu en Georgie. Les morts, les mecs découpés que je portais sur des brancards à l’arrière du front. A Toulon, j’ai fini par comprendre que le combat, c’était le jeu..."

Gregory LABADZE (3ème ligne georgien de Toulon, saison 2005-2006)




-Le match Nouvelle Zélande-France de 1961 entre dans l’histoire tout simplement parce qu’il n’aurait jamais du être disputé. A Wellington le vent souffle à plus de 120 km/heure. Mais sans prendre l’avis de la fédération française son hôte, la fédération Néo-Zélandaise décide que le match doit être joué comme prévu. Résultat : en tentant la transformation de l’essai marqué par Dupuy, le buteur français Albaladéjo voit le ballon, contré par le vent de face, revenir derrière lui au lieu de filer entre les barres. Averti de la mésaventure d’Albaladéjo, le buteur néo-zélandais Don Clark, chargé de transformer l’essai marqué en contre par Tremain, vise de drapeau de coin opposé. Le ballon, déporté par le vent, passe entre les poteaux. Résultat : la Nouvelle Zélande bat la France 5-3.
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Message  arno Ven 17 Nov - 19:50

parole d'entraineur:

"Eh les gars on n’est pas venus jusqu’ici déguisés en feuille de chou pour se faire brouter le cul par des lapins !"

souvenez vous bien de ca!

.. et bon week end
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