résumé Berne-Nyon

A quand la lumière?

Les Nyonnais (en blanc, ici contre le CERN) avaient toutes les cartes en mains pour l'emporter avant de commettre des erreurs en fin de match. Arch. Alexis Voelin
Rugby Les Nyonnais ont évité le pire tout en le pratiquant. Face aux Bernois, il n'ont obtenu que le match nul et ont joué à se faire peur.
Du tunnel, les Nyonnais n'en sont pas sortis. Il fallait une victoire en terre bernoise samedi dernier pour espérer une toute pâlotte lumière. Pour assurer définitivement le maintien en ligue A. Il n'en a rien été.
Les deux points de la honte récoltés à Berne n'ont pas changé la donne. Les Nyonnais, avant-derniers du championnat avec cinq unités d'avance sur lesdits Bernois sont, en raison de ce match nul, voués à gagner encore une fois afin d'éviter les calculs d'épicier à la fin du tour préliminaire et une éventuelle possible descente en ligue B. Dur d'en arriver là.
Un essai puis plus rien
Les «rouge et bleu» débutaient pourtant bien la rencontre. Le trois-quart centre Aeshimann trouvait l'intervalle, après un rapide développement du jeu sur les ailes, et filait aplatir après un quart d'heure de jeu. Cette action rondement menée, ne laissait présager que du bon, mais allait bien vite s'apparenter à un sursaut de génie dans un vaudeville à la sauce ovale. Les Vaudois perdaient leur latin, plaquaient du vent, jonglaient avec des en avant, et se faisaient verbalement des courbettes incendiaires. Les Alémaniques, quant à eux, rudes au contact, intraitables en mêlée et capables de proposer du jeu avec une paire de centres explosifs, inscrivaient en toute décontraction deux essais d'école.
Après le thé, les Bernois voyaient leur imposant talonneur sortir et une mêlée tourner à l'avantage des visiteurs déjà dominateurs en touche. Les locaux écopaient aussi consécutivement de trois cartons jaunes. Autrement dit les Nyonnais avaient le champ libre pour filouter une victoire. Malheureusement, ils commettaient quatre en-avant à une encablure de la ligne, perdaient les pédales et manquaient une pénalité à vingt mètres des poteaux à vingt secondes du coup de sifflet final. Après quoi ils retrouvaient leur tunnel.