La Côte
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La Côte
En fait, c'est puissance 3 et non 4...
Attention 3 articles
Nyon puissance quatre Rugby
Une finale rondement menée face à Hermance et Nyon peut se targuer d'être la meilleure équipe helvétique pour la 4e fois de son histoire.
Aucun calcul, aucune retenue! Dès le coup d'envoi de cette finale le ton était donné: engagement total. Comme soulagés de pouvoir enfin en découdre, de se débarrasser d'une attente insupportable, les joueurs des deux équipes se sont littéralement catapultés. Coups de casque, placages virils, regroupements explosifs, rien n'était laissé au hasard. Autrement dit, il fallait faire mal à l'adversaire, l'avoir à l'usure. Inutile de dire qu'à ce petit jeu-là les Nyonnais ont été de loin les plus forts.
Aucun essai n'est venu ponctuer le spectacle offert par les gladiateurs durant la première période. On l'aura compris, pas de combinaison déroutante, d'exploit technique ni même de développement sur les ailes à se mettre sous la dent. Des deux côtés il n'y a eu qu'un seul mot d'ordre: le combat. Les deux équipes sans doute tétanisées par l'enjeu ne voulaient pas risquer de commettre l'irréparable à trop vouloir jouer. La peur de la bévue, la trouille devant la passe interceptée laissaient la place à des percussions acharnées et parfois aléatoires. Les Genevois, à force de toujours aller au contact en oubliaient même de déblayer, tardifs dans le nettoyage ils commettaient des erreurs. Les visiteurs écopaient de 5 pénalités mais Barthélémy n'en transformait que de 2 à l'avantage des Vaudois.
«Nous avons montré quelle était la meilleure équipe de Suisse»
Au retour des vestiaires tout restait donc à faire. Mais très vite les joueurs locaux, poussés par un public jusqu'alors éteint, trouvaient la touche à dix mètres de la ligne d'essai adverse. Après trois poussées infructueuses, le talonneur et capitaine Rémy Belle se laissait aspirer par le travail de sape de sa garde rapprochée, il s'extirpait du regroupement et n'avait plus que quelques mètres à faire pour aplatir. Et à la 60e, comme sur un nuage, les Nyonnais s'offraient une phase de jeu à faire pâlir les académiciens du monde de l'ovalie. L'excellent Gadoullet, comme à son habitude, laissait 3 hommes sur le carreau, servait Savona qui lui délivrait l'ovale à l'Hermès local, sieur Sean Seale qui du haut de ses 19 ans assurait définitivement la victoire des «rouge et bleu».
L'entraîneur Patrice Philippe exultait: on a eu un petit passage à vide avant les phases finales. Mais là on a montré qu'elle était la meilleure équipe de Suisse. Mais la force de Nyon a été de pouvoir compter sur un groupe de plus en plus large pour arriver à gagner le titre, se félicitait-il. Vingt-cinq voire trente joueurs pouvaient prétendre à une place dans l'équipe fanion, ça n'a jamais été le cas auparavant.
Finale de play-offs de LNA
Nyon - Hermance 21-3 (6-3)
Nyon: Burgener, Belle, Vagni (60e Wilson), Dubois, Menetrier, Bailly-Bechet, Nouri (70e Scanlan), Farine (77e Stoller), Molina, Gadoullet, Sawers (75e Rubattel), Barthélémy, Savona, Monnier (77e Verreman), Seale.
Essais pour Nyon: 50e Belle (non transformé). 60e Seale.
Entraîneur: Patrice Philippe
Notes: Colovray, 400 spectateurs. Arbitre: M. Brown.
Alex Hämmerl
Les entraîneurs motivent
Carter Croft, assistant de Patrice Philippe n’est autre que l’entraîneur des avants Nyonnais depuis plus deux ans. Au bord du terrain il hurle, gesticule, fait les cent pas et invectivent ses joueurs dans un français plus qu’incertain, ce qui fait que ses protégés le regardent parfois dépités de n’y comprendre mot. Cet Anglais de souche est focalisé sur le travail de sape de ses «gros», ses mots d’ordre scandés à tout va: discipline, concentration, combat entendus de tous peuvent à la longue agacer et pourtant combien il est l’artisan de la réussite des Vaudois. Focalisé sur la victoire, la venue de Chris McSorely, entraîneur du Servette Hockey club à la mi-temps l’a laissé de marbre.
Les inconditionnels du RC Nyon dans la mêlée
Quelque 400 spectateurs, une fine pluie, un stand de saucisse de veau sous la houlette de néophytes Anglais, pas de quoi offusquer les Helvètes trop assurés de leur savoir-faire en matière de cuisson, voilà le banal décor qui enrobe une finale de rugby.
Le match a débuté et toutes les langues se délient, le brouhaha est cosmopolite. Les Anglais y vont de leurs cris barbares imités illico par les quelques Argentins plus taquins mais pas de quoi déstabiliser les anciens, les gars du coin. René Damond et Marc Deblue regardent le match, commentent, s'énervent, conseillent mais au final ils sentent bien que le titre n'échappera pas à leur club cette année, le RC Nyon.
Le premier, ex-international Suisse a exercé tous les postes de 1972 à 1985, joueur, entraîneur, vice-président, il commente: on aurait pu avoir plus de monde mais y a l'Euro, ça monopolise toute l'attention et en plus on sait bien que le rugby est déjà tellement méconnu dans ce pays. Mais quand même, il y a de plus en plus de gens, jamais on avait un tel public à notre époque. Son acolyte, l'un des fondateurs du club, président pendant plus de 20 ans corrobore: faut pas oublier que ce club s'implique dans la vie sociale de la région, dans les diverses manifestations. C'est une obligation et aussi un bon moyen de se faire connaître quand la presse nous ignore.
Mais la fête est de mise, les deux hommes applaudissent, émus. La nouvelle génération qui garde le club en vie est sur la piste d'athlétisme brandissant le trophée en leur direction comme pour asseoir ce lien indéfectible avec le passé
Attention 3 articles
Nyon puissance quatre Rugby
Une finale rondement menée face à Hermance et Nyon peut se targuer d'être la meilleure équipe helvétique pour la 4e fois de son histoire.
Aucun calcul, aucune retenue! Dès le coup d'envoi de cette finale le ton était donné: engagement total. Comme soulagés de pouvoir enfin en découdre, de se débarrasser d'une attente insupportable, les joueurs des deux équipes se sont littéralement catapultés. Coups de casque, placages virils, regroupements explosifs, rien n'était laissé au hasard. Autrement dit, il fallait faire mal à l'adversaire, l'avoir à l'usure. Inutile de dire qu'à ce petit jeu-là les Nyonnais ont été de loin les plus forts.
Aucun essai n'est venu ponctuer le spectacle offert par les gladiateurs durant la première période. On l'aura compris, pas de combinaison déroutante, d'exploit technique ni même de développement sur les ailes à se mettre sous la dent. Des deux côtés il n'y a eu qu'un seul mot d'ordre: le combat. Les deux équipes sans doute tétanisées par l'enjeu ne voulaient pas risquer de commettre l'irréparable à trop vouloir jouer. La peur de la bévue, la trouille devant la passe interceptée laissaient la place à des percussions acharnées et parfois aléatoires. Les Genevois, à force de toujours aller au contact en oubliaient même de déblayer, tardifs dans le nettoyage ils commettaient des erreurs. Les visiteurs écopaient de 5 pénalités mais Barthélémy n'en transformait que de 2 à l'avantage des Vaudois.
«Nous avons montré quelle était la meilleure équipe de Suisse»
Au retour des vestiaires tout restait donc à faire. Mais très vite les joueurs locaux, poussés par un public jusqu'alors éteint, trouvaient la touche à dix mètres de la ligne d'essai adverse. Après trois poussées infructueuses, le talonneur et capitaine Rémy Belle se laissait aspirer par le travail de sape de sa garde rapprochée, il s'extirpait du regroupement et n'avait plus que quelques mètres à faire pour aplatir. Et à la 60e, comme sur un nuage, les Nyonnais s'offraient une phase de jeu à faire pâlir les académiciens du monde de l'ovalie. L'excellent Gadoullet, comme à son habitude, laissait 3 hommes sur le carreau, servait Savona qui lui délivrait l'ovale à l'Hermès local, sieur Sean Seale qui du haut de ses 19 ans assurait définitivement la victoire des «rouge et bleu».
L'entraîneur Patrice Philippe exultait: on a eu un petit passage à vide avant les phases finales. Mais là on a montré qu'elle était la meilleure équipe de Suisse. Mais la force de Nyon a été de pouvoir compter sur un groupe de plus en plus large pour arriver à gagner le titre, se félicitait-il. Vingt-cinq voire trente joueurs pouvaient prétendre à une place dans l'équipe fanion, ça n'a jamais été le cas auparavant.
Finale de play-offs de LNA
Nyon - Hermance 21-3 (6-3)
Nyon: Burgener, Belle, Vagni (60e Wilson), Dubois, Menetrier, Bailly-Bechet, Nouri (70e Scanlan), Farine (77e Stoller), Molina, Gadoullet, Sawers (75e Rubattel), Barthélémy, Savona, Monnier (77e Verreman), Seale.
Essais pour Nyon: 50e Belle (non transformé). 60e Seale.
Entraîneur: Patrice Philippe
Notes: Colovray, 400 spectateurs. Arbitre: M. Brown.
Alex Hämmerl
Les entraîneurs motivent
Carter Croft, assistant de Patrice Philippe n’est autre que l’entraîneur des avants Nyonnais depuis plus deux ans. Au bord du terrain il hurle, gesticule, fait les cent pas et invectivent ses joueurs dans un français plus qu’incertain, ce qui fait que ses protégés le regardent parfois dépités de n’y comprendre mot. Cet Anglais de souche est focalisé sur le travail de sape de ses «gros», ses mots d’ordre scandés à tout va: discipline, concentration, combat entendus de tous peuvent à la longue agacer et pourtant combien il est l’artisan de la réussite des Vaudois. Focalisé sur la victoire, la venue de Chris McSorely, entraîneur du Servette Hockey club à la mi-temps l’a laissé de marbre.
Les inconditionnels du RC Nyon dans la mêlée
Quelque 400 spectateurs, une fine pluie, un stand de saucisse de veau sous la houlette de néophytes Anglais, pas de quoi offusquer les Helvètes trop assurés de leur savoir-faire en matière de cuisson, voilà le banal décor qui enrobe une finale de rugby.
Le match a débuté et toutes les langues se délient, le brouhaha est cosmopolite. Les Anglais y vont de leurs cris barbares imités illico par les quelques Argentins plus taquins mais pas de quoi déstabiliser les anciens, les gars du coin. René Damond et Marc Deblue regardent le match, commentent, s'énervent, conseillent mais au final ils sentent bien que le titre n'échappera pas à leur club cette année, le RC Nyon.
Le premier, ex-international Suisse a exercé tous les postes de 1972 à 1985, joueur, entraîneur, vice-président, il commente: on aurait pu avoir plus de monde mais y a l'Euro, ça monopolise toute l'attention et en plus on sait bien que le rugby est déjà tellement méconnu dans ce pays. Mais quand même, il y a de plus en plus de gens, jamais on avait un tel public à notre époque. Son acolyte, l'un des fondateurs du club, président pendant plus de 20 ans corrobore: faut pas oublier que ce club s'implique dans la vie sociale de la région, dans les diverses manifestations. C'est une obligation et aussi un bon moyen de se faire connaître quand la presse nous ignore.
Mais la fête est de mise, les deux hommes applaudissent, émus. La nouvelle génération qui garde le club en vie est sur la piste d'athlétisme brandissant le trophée en leur direction comme pour asseoir ce lien indéfectible avec le passé
Re: La Côte
HAHAHAHAHAHA quelle prose mais quelle prose... on devrait éditer un recueil de ces "Chroniques intemporelles d'une ovalie moderne en terre helvète: Le Rugby vu par La Côte"
L'écho Rolois
Pour ceux qui habitent dans le district de Rolle il y a une pleine page sur le Rugby.
Si vous passez en voiture dans la Grand-Rue vous la verrez en vitrine du Journal l'écho Rolois.
Le titre de l'article est " Il n'y a pas que les fous de Foot" dans le journal en page 9 de Vendredi 6 juin 2008.
Nardin
Si vous passez en voiture dans la Grand-Rue vous la verrez en vitrine du Journal l'écho Rolois.
Le titre de l'article est " Il n'y a pas que les fous de Foot" dans le journal en page 9 de Vendredi 6 juin 2008.
Nardin
Presse italienne
voilà ce qu'il y avait dans la presse italienne la semaine dernière,
NYON CAMPIONE- Dopo 3 anni il Nyon RC vince nuovamente il campionato svizzero. In finale ha superato l’Hermance 21-3 con mete di Farine, Seal e Bell. Torna nella massima serie il Cern che ha battuto 26-12 il favorito Stade Lausanne mentre in serie B viene promosso il Lugano RC di Luca Tramontin e del tecnico Gianfranco Viola, ex-Tarvisium, Benetton e Casale.
Luc
NYON CAMPIONE- Dopo 3 anni il Nyon RC vince nuovamente il campionato svizzero. In finale ha superato l’Hermance 21-3 con mete di Farine, Seal e Bell. Torna nella massima serie il Cern che ha battuto 26-12 il favorito Stade Lausanne mentre in serie B viene promosso il Lugano RC di Luca Tramontin e del tecnico Gianfranco Viola, ex-Tarvisium, Benetton e Casale.
Luc
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